L’Histoire derrière les relations franco-roumaines
Les relations franco-roumaines se sont construites au fil des siècles. Et jamais elles n’ont faibli. Pourtant, rien ne semblait prédestiner ces deux pays géographiquement éloignés à créer un lien aussi fort. Une accumulation de facteurs culturels, politiques et économiques ont contribué à faire de la France et de la Roumanie deux alliés inséparables. Découvrez ici l’histoire derrière les relations franco-roumaines, et ce qu’elles peuvent vous apporter aujourd’hui.
La culture : la clé de voutes des relations franco-roumaines
Enclave latine entouré de pays slaves, la Roumanie est parvenue à conserver et assumer une identité unique en Europe de l’Est. La France y tient une grande part de responsabilité de part son influence culturelle sur la Roumanie.
La renaissance française est un premier exemple d’influence culturelle pour une région qui n’est pas encore connue sous le nom de Roumanie (Alors la Moldavie et la Valachie). La Révolution française et ses idées républicaines aura un réel impact sur les relations. Les Roumains s’intéresseront de plus en plus à la France, et l’inverse sera tout aussi vrai.
En 1846 voit le jour, en France, la société des étudiants roumains. Les échanges académiques se multiplient et de nombreux enseignements impliquent l’utilisation du français dans les écoles roumaines. C’est le cas des sciences et de l’ingénierie. De nombreuses universités roumaines proposent des cursus d’enseignement (médecine, sciences économiques, ingénierie) en langue française. Preuve que ces liens opèrent toujours aujourd’hui, l’ouverture de la seconde maison de la francophonie de Bucarest, au cœur de l’université Polytechnique.
Les relations franco-roumaine, d’un point de vue culturelle, semblent toutefois s’effilocher avec le temps. Alors qu’au 20e siècle le français était la première langue enseignée dans les écoles roumaines, la langue de Molière a été remplacée par l’anglais. L’adhésion de la Roumanie à l’OTAN en 2004 a entraîné un véritable intérêt culturel des jeunes générations pour les Etats-Unis. La France, et le français, renvoient une image élitiste destinée aux anciennes générations.
Il ne faut toutefois pas s’y méprendre, les relations culturelles franco-roumaines ont encore de beaux jours devant elles. A condition bien sûr que des passionnés continuent à l’entretenir et que le flambeau soit systématiquement transmis aux générations suivantes.
Un soutient politique sans faille
La Roumanie ne serait sans doute pas ce qu’elle est aujourd’hui sans le lien politique qui l’unit à la France. La création de la Petite Roumanie en est le parfait exemple. En 1856 est signé le traité de Paris, mettant fin à la guerre de Crimée opposant l’empire de Russie à l’empire Ottoman et ses alliés, dont la France et le Royaume-Uni. Trois ans plus tard, en 1859, avec le soutient de la France, la Valachie et la Moldavie occidentale s’unissent pour devenir la « Petite Roumanie », mais toujours sous la coupe de l’empire Ottoman.
Après la première guerre mondiale, l’influence de la France grandit en Roumanie qui la considère comme son meilleur allié. La période d’entre-deux guerres verra un resserrement des liens entre les deux pays. A telle point qu’au début de la seconde guerre mondiale, la France devient officiellement la protectrice de la Roumanie. La débâcle et l’occupation française remettra rapidement en cause ce statut.
L’intégration de la Roumanie au sein de l’URSS mettra à mal les relations politiques franco-roumaines pendant des décennies. Jusqu’aux années 1970, la France a maintenu un dialogue amical et proche de la Roumanie. Jusqu’à ce que les relations se dégradent du fait de la dictature communiste en place dans le pays d’Europe de l’Est.
La chute du régime de Ceauşescu en 1989 a permis à la France de revenir sur le premier plan des relations diplomatiques avec la Roumanie. Depuis, les deux pays cherchent en permanence à consolider leurs liens. La France est à ce sujet l’un des fervent défenseur de l’entrée de la Roumanie dans l’Union Européenne, et prochainement dans l’espace Schengen.
La Roumanie, terre d’accueil pour les entreprises françaises
Les relations franco-roumaines ne seraient pas aussi bonnes sans l’existence d’un tissu économique fort entre les deux pays. Se classant très souvent dans le top 3 des pays investissant le plus en Roumanie, la France compte plus de 2500 entreprises dans le pays.
L’ouverture du pays, à la chute du communisme, a entraîné l’arrivée de grands groupes français en Roumanie. Nous pouvons par exemple citer Orange, parmi les leaders du secteur télécom en Roumanie. Auchan, Carrefour et Cora sont très bien implanté dans la grande distribution.
Le symbole des relations économiques franco-roumaines est bien évidemment la marque Dacia. Dès 1966, la Roumanie choisit Renault pour l’accompagner dans la création de sa propre industrie automobile. En 1968, née la Dacia 1100, dérivée de la Renault 8. 31 ans plus tard, en 1999, le groupe Renault décide de racheter Dacia avec l’objectif de créer une voiture à 5000 euros.
Aujourd’hui, la marque a fait son nid jusqu’en France ou certains modèles comme la Sandero remportent un franc succès.
Grâce à sa main d’œuvre compétitive, à sa proximité avec la France et à son appartenance à l’Union Européenne, la Roumanie attire de plus en plus d’investissement. La crise mondiale du transport et le Covid-19 ont entrainé une vraie relocalisation industrielle en Europe. La Roumanie fait donc partie des destinations les plus prisées du moment.
ASES International est le fruit de ces relations culturelles et économiques. Pour vous faire une idée de cela, il vous suffit de découvrir les membres de notre équipe.